Maisons-Alfort

Maisons-Alfort est une commune française du Val-de-Marne, en Île-de-France. Cette ville se situe dans la banlieue sud-est de Paris, sur la rive sud de la Marne.



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Maisons-Alfort - Ville de France - Commune du Val-de-Marne

Maisons-Alfort

L'hôtel de ville.
L'hôtel de ville.

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Arrondissement arrondissement de Créteil
Canton chef-lieu de 2 cantons
Code Insee abr. 94046
Code postal 94700
Maire
Mandat en cours
Michel Herbillon
2008-2014
Intercommunalité sans
Site internet http ://www. maisons-alfort. fr/
Démographie
Population 53 233 hab. (2006)
Densité 9 895 hab. /km²
Gentilé Maisonnais, Maisonnaises
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 21″ Nord
       2° 26′ 16″ Est
/ 48.8058333333, 2.43777777778
Altitudes mini. 24 m m — maxi. 47 m m
Superficie 5, 38 km²

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Voir la carte administrative

Maisons-Alfort est une commune française du Val-de-Marne, en Île-de-France. Cette ville se situe dans la banlieue sud-est de Paris, sur la rive sud de la Marne. Localisée à 3 kilomètres de la capitale, son positionnement lui permet un accès rapide à plusieurs axes majeurs de communications franciliens que sont l'A4 au nord ou l'A86 au sud. Sa population actuelle en fait la cinquième ville principale du département derrière Créteil, Vitry-sur-Seine, Champigny-sur-Marne et Saint-Maur-des-Fossés. Les habitants de Maisons-Alfort sont les Maisonnai (se) s.

Géographie

Localisation

Localisation de Maison-Alfort dans le Val-de-Marne
Localisation de Maison-Alfort dans le Val-de-Marne

Jadis plus étendue, elle perdit une partie de son territoire lorsque la commune d'Alfortville fut créée en 1885.

Maisons-Alfort est l'une des 47 communes du Val-de-Marne, dont le chef-lieu est Créteil. Elle a la forme d'un triangle :

(Le Carrefour Pompadour est à la limite de Créteil, Choisy-le-Roi et Valenton. )

Maisons-Alfort est entourée des six communes suivantes en commençant au nord et en tournant dans le sens des aiguilles d'un montre : Charenton-le-Pont, Saint-Maurice, Joinville-le-Pont, Saint-Maur, Créteil et Alfortville.

Structure de la ville

De la renaissance au XXe siècle

Fief et Châteaux

Château d'Alfort et ferme de Maisonville - Ecole vétérinaire

En 1312, il est fait mention d'un batiment qu'on nommait hôtel d'Harrefort ; il relevait de l'abbé de Saint-Maur. Sur un titre de l'an 1495, il est question de Jean de Harcourt, comte de Vaudémont, il semble quoique Harcourt et Harrefort ne devaient faire qu'un. Plus tard, en 1612, on trouve le château d'Hallefort. M. Mallet de la Cour des comptes, en était possesseur. plus tard, on peut toujours lire :

Louis de Falcony, seigneur d'Alfort, possédait plusieurs pièces de terre ; la moitié de la basse-cour d'Alfort, le tout jusqu'à la concurrence de 64 arpents 1/2, ayant compris 16 arpents que M. l'Archevêque venait de lui inféoder dans la censive de Maisons ; mais M. l'Archevêque érigea cette portion d'Alfort en fief, à la prière de Falcony, par acte, devant Dupuis et Nicolas Boucher, notaires à Paris, le 27 juillet 1641.

En 1765, Jean-Louis de L'Héraud ou Lhéreau, seigneur de la baronnie de Bormes, vendit cette propriété pour qu'y soit fondée l'Ecole Vétérinaire par Claude Bourgelat. La ferme de Maisonville restée en dehors de l'opération, comprenait, hormis les bâtiments d'exploitation, 500 arpents de terres et prés.

Château et domaine de Charentonneau

Charentonneau semble être d'origine aussi ancienne que le village de Maisons. C'est quelquefois Charentonnellum, Carentoniolo, ou Charentonnet qu'on rencontre.

Il est vaguement question en 1240 et 1246 de Charentonnellum. En 1281, l'abbé de Saint-Maur était propriétaire du moulin de Charentonneau, auquel les hommes de Maisons étaient sujets banniers[1]. Le 14 octobre 1377, le roi Charles V acheta à Nicolas Braque, son maître d'hôtel, «la maison qu'il avait à Charentonnel près du pont de Charenton, et ses dépendances» pour 3 200 livres d'or. Il la donna à Philippe de Mézières, chancelier de Chypre. Cette charte est datée de Beauté-sur-Marne, 1377. À cette époque, le pont de Charenton est quelquefois désigné sous le nom de pont de Charentonneau. En 1444, à Nicolas Duru, huissier au Parlement, achète le fief de Charentonneau avec mention d'un manoir près du pont. En 1641, M. de Falcony devient possesseur des domaines de Charentonneau, d'Alfort et de la ferme de Maison Ville. Puis, René Gaillard propriétaire du château voisin, en fait l'acquisition en 1671. Le domaine est saisi et vendu comme bien national sous la Révolution et remanié à la fin du 18e siècle. Il est acquis le 31 janvier 1808 par le baron Rodier Saliège et revendu à Charles-François Grimoult en 1832. Le domaine passe ensuite à ses descendants Delalain, Jouët et Jouët-Pastré, il est partagé en lotissement à la fin du 19e siècle. Le Château est mentionné au 17e siècle sur une gravure de Albert Flamen datée de 1646 et au 18e siècle par Piganiol de la Force. Il fut détruit en 1950 et il ne subsiste aujourd'hui que 2 murs de l'orangerie.

Fief de l'image

«

1° Dans une maison, bâtiment, cour, dans laquelle il y a un colombier à pied, un jardin, le

tout contenant 12 perches ; sis rue Basse devant le cimetière dudit lieu.

2° Dans une moyenne et basse justice sur les sujets dudit fief.
3° Dans trois quartiers de prés sis au terroir de Maisons, lieu dit Le Prévieu.
4° Dans 4 livres 16 sols parisis, et 7 septiers 8 boisseaux d'orge, mesure de Paris, avec

autant d'argent que vaut ledit orge de cens ; portant « lods » et ventes[2], à prendre
sur plusieurs maisons, mazures, vignes, terres labourables, prés et autres héritages.
»

- Extrait de l'histoire de Maisons-Alfort par Amédée Chenal

Le fief de l'Image est localisé au village de Maisons-sur-Seine, près de Charenton et plus exactement sur le chemin de Villeneuve-Saint-Georges à Paris, lire en encadré l'ancien parchemin le décrivant. L'existence de ce fief remonte à 1346 où son premier propriétaire fut Simon de Dampmart. Ce dernier perdura jusqu'à la révolution française où il fut saisit, son dernier propriétaire, Jean-Michel Le Chanteur, ayant émigré.

Fief et château de Saint-Pierre

Fief de l'archevêque

Château Gaillard

Propriété Véron

Château de Saint-Georges

Château de Reghat

Le château de Reghat a été construit au XVIIIe siècle, c'est l'une des demeures les plus anciennes de Maisons-Alfort. Il a été utilisé comme rendez-vous de chasse de Louis XV et a servi de lieu de séjour pour la Marquise de Pompadour. Ses façades sur jardin et ses toitures sont inscrites depuis 1979 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. À partir de 1872, il est devenue la propriété de la société de produit de levures fondée par le baron Max von Springer, devenue depuis Bio-Springer (groupe Lesaffre).

Dans le cadre d'un mécénat de Bio-Springer, le château abrite depuis 2003 le Musée de Maisons-Alfort[3].

Organisation actuelle

(en faisant le tour de la ville, dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant de midi)

Ce n'est qu'à partir de 1880 qu'on construisit les premières maisons qu'on peut assimiler à nos lotissements actuels et au milieu du XXe siècle, seuls ces deux derniers quartiers étaient urbanisés. Le reste du territoire de la commune était occupé par des terrains maraîchers.

Climat

Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Maisons-Alfort … h/an … mm/an … j/an … j/an … j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an

Voici un aperçu dans le tableau ci-dessous pour l'année 2007 :

Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures (sous abri, normales) °C
Précipitations (hauteur moyenne en mm)
Source : Météo France et Météociel[5]

Voies de communication et transport

Réseau de communication

La Ville est traversée par la route nationale 6, qui contourne le centre-ville, et la route nationale 19, mais aussi par l'autoroute A86.

Elle est alimentée au Nord par l'autoroute A4 (qui passe de l'autre côté de la Marne, sur la commune de Charenton-le-Pont).

Les deux nationales partent du carrefour de la Résistance, localisé à l'entrée nord-ouest de la ville en venant du pont de Charenton.

Durant sa traversée de Maisons-Alfort, la RN 6 prend successivement les noms d'avenue du général de Gaulle, puis avenue de professeur Cadiot, puis avenue Léon Blum, puis rue Jean Jaurès. Elle est orientée vers le sud le long de la voie de chemin de fer sur la plus grande partie de son tracé, mais elle s'en écarte provisoirement pour contourner la partie du centre ville où se situe la mairie. Dans le passé cependant la route principale, correspondant globalement à l'actuelle nationale, pénétrait dans le centre ville (partie sud de l'avenue du général de Gaulle) et se dirigeait directement sur l'église saint-Rémi, ce qui est un signe de l'ancienneté du tracé (probablement une voie romaine).

La RN 19, sous le nom d'avenue du général Leclerc, est orientée transversalement vers le sud-est en coupant la ville en deux parties. La partie au nord-est de la RN 19 est en particulier résidentielle avec des quartiers pavillonaires et les bords de Marne, alors que la partie au sud-ouest abrite la plus grande part des équipements urbains (École vétérinaire, Fort de Charenton, mairie, cimetière, terrains de sport, établissements d'enseignement supérieur, usines Bio-Springer et Aventis, grands ensembles d'habitation, voie ferrée).

Transports en commun

Histoire

Héraldique

Armes de Maisons-Alfort

Signification héraldique des armes de la commune : «D'azur à la champagne de gueules, à la ruche d'or ouverte du champ, les pieds brochant sur la champagne, accompagnée de neuf abeilles d'or volant vers la ruche».

La ruche et les abeilles l'entourant évoquent la laborieuse activité de la commune (Commission héraldique de 1962).

Origine

L'origine du nom de la ville serait lié au fait que les premiers habitants se seraient installés à la confluence de la Marne et de la Seine et qu'au fil du temps, le bourg aurait pris l'appellation de «les Maisons». La seconde partie du nom viendrait d'un hameau de la commune qui à l'origine (au XIIe siècle) était un domaine de Pierre d'Aigueblanche, seigneur d'Herefort. Le temps passant, le nom se transforma progressivement pour devenir Hallefort et enfin Alfort.

Préhistoire et Antiquité

Les fouilles archéologiques réalisées à Maisons-Alfort en 1994 ont livré les vestiges d'une occupation préhistorique, néolithique et protohistorique, datée entre 200 000 et 160 000 ans. Sur les rives de la Marne on retrouve des restes d'une sépulture, un mégalithe, quelques vestiges plus à l'est et quelques outils. Dans les années 1990, lors de fouilles près du pont de Charenton, un important habitat néolithique, avec une sépulture, a été exhumé récemment par le LDA (Laboratoire Départemental d'Archéologie 94) puis par l'AFAN (Association pour les fouilles archéologiques nationales) [6]. Ces vestiges archéologiques ont donné des indices importants et inédits sur le mode de vie de l'Homme de Néandertal dans le bassin parisien.

Lors de la construction du fort de Charenton au XIXe siècle, on fit la découverte d'une structure en bordure d'un ancien chemin, certainement identifiable à un tumulus, relief visible nommé «Butte de Grammont». On y découvrit plusieurs sépultures dont certaines présentent un certain apparat. Elles sont datables de la Tène ou de l'époque romaine[7].

Moyen Âge

Charte de 988 où Hugues Capet donne les terres de Maisons-Alfort à l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés

Dès 988, on trouve mention au sein d'une charte, de l'expression d'un village dénommé Mansiones ou encore Maisons. Cette charte décrit la donation des terres de Maisons-Alfort de Hugues Capet vers l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés. A la suite de quoi, quatre ans après ce don en 992, le pape Jean XV fonde la cure de Maisons nommée église «ecclesium Mansionibus».

Par sept chartes successives des années 1262, 1269, 1287, 1291, 1301, 1324 et 1325, les abbés de Saint-Maur «affranchirent de toutes servitudes 143 chefs de ménage et leur postérité née ainsi qu'à naître (…)». En comptant cinq personnes par ménages, la population est alors estimée à 715 habitants. Cette estimation ne prenant pas en compte les seigneurs, le curé et les serfs qui n'ont pas été affranchis, si cependant il en reste. Cependant, s'agissant de ce recensement, on ignore s'il n'est question que des serfs de Maisons. En effet, il est plausible que ceux de Créteil, qui appartenaient aussi aux abbés de Saint-Maur, soient, eux aussi, compris au sein du comptage de la population. Ainsi au vu de ces données, on peut raisonnablement avancer un total approximatif d'environ 800 personnes, soit à peu près 400 pour Maisons, ce qui semble vraisemblable selon les informations qu'on dispose et de par la comparaison qu'on puisse faire en vers d'autres hameaux de taille identique contemporains à cette période énoncée.

Par cet rédigé : «(…) cependant, par une charte du samedi avant la Chandeleur, en 1295, l'abbé de Saint-Maur amortit à la confrairie lesdits deux quartiers de vigne, (…)». On apprend que du vin y est produit. Ce qui forme un témoignage des aspects économiques et sociale de Maisons-Alfort durant le Moyen Âge.

En 1358, lors de la Guerre de Cent Ans, les Anglais et Charles de Navarre prennent le pont de Charenton. Cependant, on ignore tout du sort des habitants de cette contré durant cette période trouble de l'histoire.

En 1465, constituée par des seigneurs contre le roi de France Louis XI, l'armée de la Ligue du Bien public, campe dans le voisinage du pont. De nombreux combats y sont livrés. Maisons-Alfort est durant un temps un champ de bataille où s'exprime les belligérants de cette guerre seigneuriale[8].

Temps modernes

Lors des guerres de religion, en 1567, les calvinistes s'emparent du pont de Charenton. Point de passage stratégique, en 1590, une nouvelle bataille a lieu pour la possession de ce même pont ; Henri IV l'enlève aux soldats de la Ligue catholique au cours du siège de Paris.

En raison du coût de la guerre, le roi décida de faire payer à nouveau, en 1652, le droit d'amortissement[9]. Il y a lieu de remarquer que si, d'un côté ; les abbés de Saint-Maur contestaient aux habitants de Maisons la propriété complète des quelques champs dont ils jouissaient en commun, et leur réclamaient par conséquent un impôt sous forme de corvées, le roi reconnaissait leurs droits sur ces mêmes champs, pour pouvoir à son tour exiger d'eux la taxe de mainmorte[10].

Maisons-Alfort sur la carte de Cassini

En 1680, il est question depuis quelque temps de prés communs entre Maisons et Créteil. Ces prés faisaient partie de ceux concédés par les abbés aux habitants pour le pacage de leurs bestiaux. Ces terres avaient été surnommées Prés des pailles, parce que les habitants de Maisons qui fournissaient depuis longtemps les pailles et litières pour la grande écurie du roi, affectaient le revenu qu'elles produisaient à l'acquisition de cette paille lorsqu'elle n'avait pas pu y être récoltée ou qu'elle venait à manquer. C'est de l'une de ces livraisons qu'il s'agit, quand on parle de l'octroi de Paris. Cette paille était d'une façon plus générale livrée à Carrières-Charenton, dans les écuries royales au Séjour du roi. En échange de cette fourniture, depuis le roi Jean, en 1351, jusqu'à Louis XV, en 1717, il leur avait été octroyé dix-huit chartes comportant des privilèges dont on peut lire la dernière :

«Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous présents ainsi qu'à venir salut. Nos bien-aimés les habitants de Créteil, Maisons et villages qui en dépendant, nous ont fait remontrer qu'ils sont obligés d'apporter à leurs dépens l'ensemble des pailles et litières nécessaires pour les chevaux de notre grande écurie, et de les conduire en quelque lieu que notre dite écurie soit commandée… Pour les indemniser, il leur a été accordé l'exemption de tout port, péage, passage, barrage, travers pour eux leurs chevaux et voitures.»

On les exemptait aussi d'apporter des chevaux ou voitures pour l'armée et l'artillerie, de loger des troupes, et de tout impôt et taxes diverses. Ce qui n'empêche pas qu'à diverses reprises il soit constaté des dépenses occasionnées par l'hébergement de troupes ou de leur passage.

La commune compte 450 habitants en 1726 et 92 feux en 1745[8].

Époque contemporaine

Par la loi du 1er avril 1885, dont voici le texte intégral, la commune est amputée d'environ 40% de son territoire avec la création de la commune d'Alfortville :

La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.

A Paris, le 1er avril 1885. Le ministre de l'Intérieur : «Signé : Jules Grévy», «Signé : Waldeck-Rousseau».
La ligne de chemin de fer Paris-Lyon marquait la frontière entre les deux nouvelles communes.

Le 27 juin 1988 en début de soirée se produisait un tragique accident dans la gare de banlieue souterraine de Paris-Lyon faisant 56 morts et 57 blessés. Le train de banlieue à l'arrêt qui avait été percuté était un omnibus pour Melun (actuel RER D) desservant Maisons-Alfort. Par conséquent de nombreuses victimes habitaient la ville, parmi lesquelles le conducteur du train. Cette tragédie causa une très grande émotion parmi les habitants de Maisons-Alfort.

Politique et administration

Michel Herbillon, maire de Maisons-Alfort depuis 1992

Maisons-Alfort est une commune du département du Val-de-Marne localisée en région d'Île-de-France. Elle fait partie de l'arrondissement de Créteil. La ville est le chef-lieu de 2 cantons. Le premier étant le canton de Maisons-Alfort-Nord qui compte 23 704 habitants. Le second est le canton de Maisons-Alfort-Sud qui, quant à lui, compte 27 399 habitants.

Concernant les circonscriptions législatives, les maisonnais dépendent de la qui forme l'une des 12 circonscriptions législatives françaises que compte le département du Val-de-Marne.

Administration municipale et tendances politiques

Le conseil municipal de Maisons-Alfort, mais aussi l'équipe municipale, se compose d'un maire, de 45 conseillers municipaux à cause de sa taille démographique[11].

Lors du référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du 29 mai 2005, les Maisonnais ont surtout voté en faveur du texte proposé (51, 48 % de Oui contre 48, 52 % de Non avec un taux d'abstention de 29, 65 % - France entière : Non à 54, 67 % - Oui à 45, 33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition. [12]

Maires de Maisons-Alfort

Trouvez dans la liste ci-dessous la totalité des maires qui se sont succédé à la mairie de Maisons-Alfort :

Liste des maires successifs

Période Identité Parti Qualité
1790 1791 Roger Antoine Père de Roger Edmé Christophe
1791 1793 Bernard François
1793 Poret
1793 1813 Roger Edme Christophe
1813 1855 Dodun de Kéroman Claude Laurent Marie Marquis, mort en fonction, il vécut au domaine de Château-Gaillard de Maisons-Alfort
1855 1870 Véron Adolphe Ancien auditeur au Conseil d'Etat
1871 1878 Bourgignon François Augustin
1878 Faitot Jean-Baptiste Démissionnaire
1878 1881 Philippot Pierre Maraîcher, libre penseur convaincu, il démissionne 6 mois après sa réélection
1881 1884 Busteau Isidore
1884 1896 Durst Christian Edmond Négociant, de parents Suisses, il fut naturalisé après la guerre de 1870
1896 1901 Chenal François Amédée Patron d'une menuiserie, député de 1909 à 1914. Auteur de «une Histoire de Maisons-Alfort et d'Alfortville depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours» (1898), il meurt en 1919
1901 1935 Champion Léon, dit Eugène Caissier à la Caisse d'Épargne de Paris
1935 1939 Vassard Albert PCF Métallurgiste. Résistant durant la Seconde Guerre mondiale
1939 1944 Mauge Francis Léon Ancien fonctionnaire de la Préfecture de la Seine
1944 1947 Saulnier André Léon Jules RPF Métreur-vérificateur
1947 1949 Maupas Jean Antoine Justin RPF Carrière dans l'Enregistrement et les Domaines
1949 1965 Hévette Arthur UDT Représentant en vins qui légua à la municipalité sa propriété de Vaulxfins, pour en faire un centre de vacances communal
1965 1992 Nectoux René Edmond UDF Inspecteur des transports (décédé le 28/01/2008)
1992 à ce jour Michel Herbillon UMP Député de la huitième circonscription du Val-de-Marne depuis le 01/06/1997
Source Archives départementales du Val-de-Marne

Jumelage

La ville de Maisons-Alfort est jumelée avec une seule ville étrangère : Drapeau de l'Allemagne Mœrs  (Allemagne). Le serment de jumelage a été signé le 16 avril 1966 par René Nectoux, maire de Maisons-Alfort, et Albin Neuse, bourgmestre de Mœrs [13].

Population et société

Démographie

Voici ci-dessous, l'évolution démographique de la ville de Maisons-Alfort, ordonnée par date de recensement de 1793 à 1999 :

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 077 807 900 615 1 257 1 515 1 892 1 590 1 812
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 317 3 748 4 049 5 890 7 619 9 174 7 034 7 853 9 479
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 547 13 409 16 466 20 997 25 108 31 012 34 384 36 485 40 358
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
51 186 53 149 54 146 51 065 53 375 51 103 53 233    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Voici ci-dessous, un tableau démographique du XXe siècle sur la ville de Maisons-Alfort classé par date de recensement :

Enseignement

L'horloge monumentale de la tour du groupe scolaire Condorcet.
Écoles Maternelles
Écoles Primaires
Collèges
Lycées
Établissement d'enseignement supérieur

Activités sportives

Judo

Le JCMA (Judo Club de Maisons-Alfort) est un des clubs de judo les plus connus au niveau français et même européen. Quatre médaillés olympiques ont été licenciés au JCMA : David Douillet, Patrick Vial, Christine Cicot et Christophe Gagliano[14]. Le 16 octobre 1976, le JCMA remporte la Coupe d'Europe des Clubs Champions, c'est alors la première fois qu'un club français remporte une compétition européenne sénior de clubs champions, tous sports confondus.

Escrime

Le club d'escrime de Maisons-Alfort, l'ASALF résulte de la fusion en 1977 de deux entités : la section escrime de l'ASA (Association Sportive Amicale) et La Française AC du célèbre maître Augustin Parent[15]. Augustin Parent avait aménagé une piste d'escrime dans le grenier de son pavillon, rue de Mars à Maisons-Alfort (quartier des Planètes). Il a constitué plusieurs grands champions d'escrime dont Jean-François Lamour et Hervé Granger-Veyron.

Natation

Le CNMA (Club de Natation de Maisons-Alfort) [16] a accueilli plusieurs champions en son sein, surtout Guylaine Berger, première nageuse française à descendre sous la minute sur le 100 mètres nage libre en compétition officielle et Vincent Rupp, Champion d'Europe Handisport 2006 sur 100 mètres brasse. L'actrice française Cyrielle Clair a aussi été licenciée au CNMA dans les années 1980.

Football

Le club de football de la FCMA (l'un des deux club de cette ville) a été fondé en 1956 par Yves Genest .

Économie

Emploi

La commune dispose de nombreuses structures pour aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours professionnel mais aussi pour l'orientation. Un Bureau Information Jeunesse (BIJ) y est présent ainsi qu'une mission locale. Cette dernière offre de nombreux services aux entreprises locales, guide les projets professionnels, organise des forums et des évènements autour de nombreuses thématiques comme l'emploi, des droits sociaux… La mission locale comprend une Permanence de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM), une Permanence Juridique du CIFF (Centre Information Féminin et Familial) ainsi qu'une Permanence du centre d'accueil et d'écoute.

Industries et entreprises notables

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Entrée du Fort de Charenton

Principaux monuments et bâtiments remarquables

La Marne et l'île de Charentonneau (à droite)

* Les groupes scolaires Jules Ferry et Condorcet ont obtenu une inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1994 et 2002 pour l'originalité de leur architecture des années 1930 :

Monuments religieux

Liste non exhaustive des principaux monuments religieux de la ville :

Espaces verts

Le parc du Moulin Brûlé sur l'Ile de Charentonneau

La ville de Maisons-Alfort bénéficie d'environ 34 hectares d'espaces verts ouverts au public. Une promenade piétonnière est aménagée en bord de Marne sur une longueur de 4 km dont certaines parties sont constituées de passerelles au-dessus de la rivière. Ces espaces verts ont permis à la ville de bénéficier du label Ville fleurie : quatre fleurs Grand Prix attribué en 2006 par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris[22] de France au Concours des villes et villages fleuris.

Les bords de Marne forment depuis longtemps un lieu de promenade renommé, c'était surtout le cas à la fin du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe, où les fameuses guinguettes, attractions inévitables à l'époque, attiraient de nombreux badauds. Les maisonnais aiment bien maintenir le souvenir de ces lieux de réjouissances[23].

Patrimoine culturel

Patrimoine industriel

Usine de levure Springer

Au XIXe siècle, le baron autrichien Max von Springer possédait une distillerie sur un terrain localisé au centre de la ville. Il rapporta de Vienne l'idée d'extraire la levure des moûts de fermentation des grains. En 1872, le baron construit la première produit française de levure de grains. L'usine de quinze hectares existe toujours. La société Fould-Springer est devenue Bio-Springer, filiale du groupe Lesaffre depuis 1972[24].

Les odeurs caractéristiques dégagées par les fabrications de l'usine ont pendant longtemps marqué plusieurs quartiers de Maisons-Alfort, selon la direction des vents[25].

Galerie

Anecdotes

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article

Liens externes

Notes et références

  1. Dictionaire de l'Ancien Régime et des abus féodaux - 1830 - Anonyme Un sujet bannier était lié à la bannalité
  2. Définition de «lods et vente»
  3. Histoire de la ville sur le site web officiel de Maisons-Alfort
  4. Le château de Charentonneau
  5. Base de données météo et observations temps réelle par Méteociel et Météo France
  6. Mémoire pour le futur - Archéologie et histoire du Val-de-Marne - p. 149
  7. Revue archéologique; ou, Recueil des documents et des mémoires relatifs à l'étude des monuments, à la numismatique ainsi qu'à la philologie (avril 1844-mars 1847, «relatifs à l'étude des monuments ainsi qu'à la philologie») de l'Antiquité et du Moyen Age, page 501.
  8. Amédée Chenal - «Histoire de Maisons-Alfort et d'Alfortville» cliquer sur ce lien pour télécharger l'ouvrage complet
  9. - Précis de l'ancien droit coutumier français de Charles Giraud - p. 31 Définition du droit d'amortissement
  10. Jurisprudence générale. Répertoire méthodique et alphabétique de législation, de doctrine, de jurisprudence - 1857- p. 358 - signet 98 de Victor Alexis. Définition de la mainmorte
  11. Site officiel de la mairie de Maison-Alfort - Vie municipale
  12. Scrutin du 29 mai 2005 sur la constitution Européenne - Maisons-Alfort, ministère de l'intérieur. Consulté le 08/02/2008
  13. Page sur le jumelage avec Mœrs sur le site web officiel de Maisons-Alfort
  14. Site web du JCMA (Judo Club de Maisons-Alfort)
  15. Site web de l'ASALF (club d'escrime de Maisons-Alfort)
  16. Site web officiel du Club de Natation de Maisons-Alfort
  17. http ://musee. vet-alfort. fr/ Site officiel du musée Fragonard
  18. Coordonnées géographiques : 48°47'22, 16" N ; 2°26'2, 49" E
  19. Les logements sociaux du square Dufourmantelle protégés au titre des Monuments historiques, Maisons-Alfort magazine n°344, mai 2007
  20. Fiche sur le site topic-topos. com
  21. L'église Sainte Agnès sur le site DOCOMOMO
  22. Conseil National des Villes et Villages Fleuris
  23. Dans la cadre de l'édition 2005 du festival vidéo de l'académie de Créteil, l'école primaire des Planètes a présenté un film entièrement joué par les jeunes élèves d'une classe de CE2 de l'école. Ce film sympathique, intitulé Un dimanche au bord de l'eau, reconstitue l'ambiance des guinguettes des bords de Marne, il est
  24. Histoire du groupe Lesaffre sur le site web officiel du groupe Lesaffre
  25. Vincent Moriniaux, Les odeurs de levure dans la ville de Maisons-Alfort repris par Robert Dulau, Jean-Robert Pitte dans Géographie des odeurs, L'Harmattan, 1998, ISBN 2738469744, pp. 159-165 partiellement consultable en ligne sur Google Books


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