Raphaël Élizé

Raphaël Élizé est un homme politique français, né au Lamentin Martinique le 4 février 1891, mort à Buchenwald le 9 février 1945.



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Personnalité politique martiniquaise - Ancien maire de la Sarthe - Résistant français - Déporté-résistant - Mort en camp de concentration - Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 - Ancien élève de l’École nationale vétérinaire de Lyon - Études vétérinaires en France - Études vétérinaires - Vétérinaire - Naissance en 1891 - Naissance en Martinique - Décès en 1945

Raphaël Élizé est un homme politique français, né au Lamentin Martinique le 4 février 1891, mort à Buchenwald le 9 février 1945.

Raphaël Élizé arrive en France à 11 ans, juste après la catastrophe de la montagne Pelée, ses parents ayant fui Saint-Pierre juste avant l'explosion. Il suivra les cours des lycées Montaigne, Saint-Louis et Buffon, avant d'intégrer en 1910 l'école vétérinaire de Lyon. Il obtient son diplôme un mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Affecté au 36e régiment d'infanterie coloniale, il sert comme soldat puis comme vétérinaire, son courage lui valant la Croix de Guerre[1].

Il entre en politique en adhérant en 1924 à la section locale de la SFIO à Sablé-sur-Sarthe. Candidat malchanceux aux élections municipales de 1926, il est le premier maire noir de France métropolitaine : en effet, en 1929, Sablé-sur-Sarthe élit le premier Antillais maire d'une commune métropolitaine[2].

Ce vétérinaire fut élu en 1929, ce qui n'était pas une mince réussite à une époque de montée de l'intolérance. Réussite d'autant plus remarquable que Raphaël Élizé était socialiste et où il réalisa pour la ville de Sablé-sur-Sarthe de grands projets (cantine communale, terrain de football, première piscine homologuée de l'Ouest de la France).

Initialement mobilisé le 3 septembre 1939 comme vétérinaire à Hirson dans l'Aisne, il est démobilisé en 1940, rentrant à Sablé où il pressa le préfet de lui rendre ses fonctions, s'attirant cette objection de la Feldkommandantur : «Il est incompréhensible pour le ressentiment allemand et pour le sens du droit allemand qu'un homme de couleur puisse revêtir la charge de maire»[3].

Destitué, Élizé reprend son métier et participe à la Résistance (réseau Buckmaster, circuit Butler, groupe Max), surtout en rapportant les informations qu'il peut glaner comme vétérinaire… de la Kommandantur. Dénoncé et arrêté en septembre 1943, il passe quelques mois à la prison d'Angers, puis dans un camp près de Compiègne, et est déporté à Buchenwald le 19 janvier 1944. Il est grièvement blessé lors du bombardement allié de l'usine d'armement allemande de la Gustloff-Weimar le 9 février 1945, et mourut à Buchenwald le soir même. Deux mois plus tôt il avait supplié : «Bon Dieu, qu'ils nous tuent tous, et que la terre soit débarrassée de ces sauvages !»»[4]

En souvenir de son parcours hors norme, la place de la mairie de Sablé porte son nom depuis la fin de la guerre[5].

Sources

Bibliographie et sitographie

Notes et références

  1. Serge Bilé, Noirs dans les camps nazis, Monaco, Éditions du Rocher, 2005, p. 93-94
  2. Idem.
  3. Passé simple, p. 92.
  4. Passé simple, p. 92
  5. Décision du conseil municipal de Sablé du 16 octobre 1945. Bilé, p. 97

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